11.05.2019 — 15.05.2019

Diffusion

Association A4

Johann Le Guillerm

Secret (temps 2)

Secret (temps 2) est issu d’une recherche nommée Attraction. Attraction est une utopie, l’affirmation que le monde peut être réélaboré par soi-même pour ne pas le subir mais mieux l’éprouver, le penser, le vivre. C’est un gigantesque laboratoire divisé en chantiers où s’expérimentent les flux, les équilibres, les énergies, les mouvements et les métamorphoses. Un travail de poète acharné qui aborde la science en idiot, prend des chemins buissonniers, tourne autour de son sujet, additionne les points de vue pour cerner les systèmes qui régissent notre monde matière. Cette recherche trouve des concrétisations dans des formes variées : objets, spectacles, sculptures, performances… En rebattant les cartes de nos prêts-à-penser, cette science intuitive ouvre nos imaginaires à une nouvelle cartographie planétaire dont les contours infinis révèlent chaque fois un peu plus un aspect du réel que nous ne voyons pas encore.

Johann Le Guillerm

Équilibriste, jongleur, créateur et manipulateur d’objets, Johann Le Guillerm est une des figures les plus singulières du cirque contemporain. Dans Secret (temps 2), il est Don Quichotte lorsqu’il chevauche d’étranges mécaniques puis se fait Sisyphe pour construire obstinément des mikados géants qu’il détruit ensuite sans aucun état d’âme. En piste, l’artiste installe ses exploits autant qu’il expose sa vulnérabilité, maniant le symbolique et jouant des complexités de la pensée comme de la trivialité des corps. Numéro après numéro, il va partager avec le spectateur tout ce qu’il sait de sa relation à la matière, mais aussi tout ce qui lui échappe encore. Nous sommes au coeur d’un laboratoire vivant dans lequel Johann Le Guillerm s’ingénie à donner corps à ses déductions.

Secret (temps 2) est comme un livre à lire chapitre après chapitre. La première mouture du spectacle, Secret (temps 1) est née en 2003. Secret (temps 2) lui a succédé en 2012. Dans cette dernière version ou ce nouveau chapitre, on retrouve les numéros qui forment les fondamentaux de la démarche de l’artiste, figures familières mais épurées qui vont vivre une nouvelle vie ainsi que des nouveaux numéros nés des découvertes qu’il a expérimentées. Ainsi un nouveau paysage apparaît au spectateur, spectacle après spectacle, comme familier, mais reconfiguré à chaque relecture.